Utiliser des Progiciels pour les Solutions de Commodité


Mais l'équipe de Transformation passe beaucoup de temps à créer des Solutions de Commodité, alors qu'elles n'amènent aucun avantage concurrentiel.

Le Boulanger préfererait que les Transformateurs s'occupent des Solutions Métier, avec lesquels il améliorera les Processus clé de son entreprise.

Il existe sur le marché un vaste choix de Progiciels sur étagère pour les Solutions de commodité. Leur mise en œuvre est rapide et permet de se concentrer sur le cœur de métier.

Le Boulanger demande d’abandonner les développements spécifiques pour les solutions de commodité et les remplace par des Progiciels.

  1. Pour les Solutions de Commodité, une industrie du Progiciel s’est développée

    Comme les besoins des Solutions de Commodité sont proches entre des Entreprises d’activités différentes, une industrie du Progiciel s’est développée pour ces Solutions, et ce d’autant plus rapidement que la taille du Marché était énorme.
    Les Oracle, SAP, Microsoft, Google… ont construit et Distribué des Solutions de Commodité utilisées par un nombre croissant d’Entreprises.

    Ces Progiciels ont aujourd’hui 2 modes de distribution : soit sous forme de licence, ce qui permet un usage interne dans l’Entreprise, soit à l’usage, sous forme SaaS, ou Cloud (voir livre blanc du CEISAR sur le Cloud).
    Dans les 2 cas, le développement du logiciel est assuré par le fournisseur même si des adaptations sont souvent nécessaires.
    On ne développe donc plus aujourd’hui une Solution de gestion des ressources humaines en interne, on fait appel à un Progiciel qui inclut non seulement un logiciel mais aussi des Procédures humaines associées. L’avantage, pour les Entreprises, est que
    • Les responsables Métier peuvent visualiser au moment du choix une Solution concrète déjà disponible qui offre une partie des Processus souhaités. Si les Unités Métier ont subi des échecs dans le passé à l’occasion de projets mal conduits, ils peuvent se sentir soulagés et rassurés de s’appuyer sur une Solution qui s’exécute déjà avec succès dans d’autres Entreprises.
    • Les responsables Métier voient s’alléger leur tâche de définition des nouveaux Processus: ils exécutent plutôt un « gap analysis », au moment du choix, pour vérifier qu’il ne manque pas de fonctionnalités, ce qui est un effort beaucoup plus léger.
    • Coûts et délais devraient être réduits par rapport à une Solution indépendante puisque l’investissement et l’évolution du Progiciel sont mutualisés entre plusieurs Entreprises, y compris pour les évolutions de réglementation
    • le Progiciel est mieux rodé, disponible, et riche en fonctionnalités qu’une Solution interne.

    Par contre, le Progiciel peut s’avérer lourd pour les petits clients si le progiciel est construit comme un sur-ensemble des besoins de tous et non comme un ensemble modulaire dont on ne sélectionne que ce qui est utile.

  2. Le Progiciel ne peut être une réponse aux Solutions Métier que s’il est construit à partir de Composants.

    Une industrie des Progiciels Métier se développe aujourd’hui.
    Mais c’est plus difficile : d’une part le marché se restreint aux entreprises du même Métier, ce qui peut décourager les investisseurs. D’autre part, la volonté de différenciation est plus forte, ce qui suppose que le progiciel soit aisément modulable, donc plus difficile à construire.

    La Solution-Progiciel ne peut être une réponse aux Solutions Métier que si elle est construite à partir de Composants réutilisables : la modularité doit marier la capacité à se singulariser avec la robustesse d’une architecture commune, mais le niveau d’exigence est alors plus haut pour l’éditeur du Progiciel.
    Comme les Métiers évoluent de plus en plus rapidement, il est extrêmement difficile pour les fournisseurs de Progiciels Métier de faire face à la fois à la satisfaction des clients existants et à la conquête de prospects soucieux de retrouver dans le progiciel les dernières fonctionnalités numériques.

  3. Comment sélectionner un Progiciel ?

    Il faut prendre en compte non seulement les Fonctionnalités disponibles, mais aussi coûts et délais globaux.

    1. Les fonctionnalités et la facilité d’utilisation

      Une Solution déjà disponible est toujours plus séduisante qu’une Solution qu’il faut Construire.
      Une « Solution de Commodité » va, bien sûr, évoluer au gré des changements d’organisation, des changements règlementaires, mais elle va évoluer dans un périmètre connu.

      Donc, les premiers critères de choix sont naturellement la disponibilité des fonctionnalités nécessaires à l’Entreprise et la facilité d’utilisation, c’est à dire tout ce que voit l’utilisateur final.

      Les autres critères sont le délai d’installation, le coût (en particulier pour les adjonctions ultérieures), la pérennité du fournisseur, la capacité à s’intégrer dans l’Architecture de l’entreprise (duplication de données, interface utilisateur spécifique, spécialisation des Transformateurs), la possibilité de se différencier, et la rapidité d’évolution.
      Le coût doit être complet : l’acquisition du Progiciel (licence ou droit d’utilisation) ne représente qu’une part minime du coût total. Il faut y ajouter :
      • Coût de personnalisation du progiciel à l’installation et durant sa vie dans l’entreprise
      • Coût d’interfaçage avec les autres Solutions
      • Coût de migration des données vers le progiciel
      • Coût de montée de version
      • Coût d’optimisation et tuning
      • Coût de Déploiement : formation, installation de matériels
      • Coût d’utilisation pour l’utilisateur final : le coût est plus élevé si le Modèle d’utilisation du Progicel est spécifique
      • Coût d’exploitation de la solution
    2. Ne pas oublier la capacité d’évolution du progiciel

      Mais un critère essentiel est souvent négligé au moment du choix : la capacité d’évolution du Progiciel.
      Or, les Solutions doivent évoluer :

      • La réglementation évolue
      • La technologie évolue
      • On arrive à automatiser un nombre croissant de fonctionnalités et le Progiciel s’enrichit progressivement
      • On connecte un nombre croissant de Mobiles à la Solution
      • On partage une partie des fonctionnalités avec les partenaires et les clients.
      • La Progiciel doit s’interfacer à d’autres Solutions.

      Si le Progiciel a une forte capacité d’évolution, il sera aisé pour l’éditeur d’ajouter les Fonctions qui peuvent manquer ou d’optimiser ses performances ou sa fiabilité, bref de compenser progressivement les faiblesses du Progiciel. Sinon, le progiciel installé va rapidement vieillir et il devra être remplacé rapidement, ce qui n’est pas toujours bien compris des utilisateurs.

      Pour juger de sa capacité d’évolution, il ne faut pas hésiter à comprendre l’architecture du progiciel, et à s’informer auprès des Clients existants du Progiciel sur la facilité pour monter de version ou pour personnaliser le Progiciel.

      Pour plus d’information, voir le livre blanc du CEISAR sur les Progiciels.

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